Fort de plus d’une soixantaine d'ethnies, Le Burkina Faso reflète autant l’hospitalité et la gentillesse des Burkinabé que le désir d’unité et de diversité culturelle. En effet Burkina est en langue Mossi, ethnie majoritaire (plus de 40%) et signifie la terre ou le pays. Faso est en langue Dioula et signifie les hommes intègres. Enfin les habitants du Burkina Faso sont appelés des Burkinabé, terme invariable en genre et en nombre. Le « bé » du pluriel des Burlinabé provient de la langue peule, le foulfoulbé. Le Burkina Faso laisse donc apparaître une recherche de cohésion nationale au sein d’une pluralité ethnique. Le Burkina se distingue par la grande diversité de ses cultures. Des peuples très différents cohabitent sur cette terre dont l’unité est consolidée par leurs rites et traditions. Cela traduit la pluralité de l’Afrique, à l’échelle d’un pays, on découvre que ce n’est pas une culture qui la compose mais une multitude de cultures. Et qu’à ce titre, on ne peut parler de la culture africaine, mais des cultures africaines et des cultures burkinabé. L’Afrique est une mosaïque de cultures. Et les peuples qui demeurent côte à côte sont parfois aussi différents que l’est une suédoise d’une yéménite. Par exemple, on peut prendre le cas des Gourounsi, un des plus anciens peuples du Burkina Faso qui vit donc depuis des siècles et des siècles entouré de Mossis. Au Burkina Faso, on a tendance à qualifier les Gourounsi « d’anarchistes ». Et en effet, c’est un trait de caractère et d’attitude que l’on retrouve dans de nombreux ouvrages traitant du Burkina Faso. Ainsi un extrait du Rapport annuel des missionnaires datant de 1911 : « les Gourunsi, dont Réo est un centre, sont rebelles à toute autorité sociale. La seule autorité vraiment reconnue est celle du chef de la grande famille patriarcale ». Tandis que les Mossis constituent un peuple organisé, hiérarchisé où l’âge, le sexe et la fonction sont autant de raison de soumission et de respect. Le gourounsi peut saluer de loin le chef de terre, tandis que le Mossi effectuera ses salutations dans une humilité stricte, genoux au sol, regard baissé. Il n’y a pas un Burkinabé mais des Burkinabé, dont les rites, les croyances, les coutumes, les architectures, l’habillement, les musiques, les danses, les pratiques artisanales, etc., sont nuancés, complexes et constituent à ce titre autant d’identités uniques et spécifiques. Et ces identités ont réussi à cohabiter des siècles sans disparaître, même si elles furent en conflits à certaines époques, le refus de l’assimilation n’allant pas sans heurt. Aujourd’hui, le Burkina Faso, fort de ses cultures et traditions et attaché à celles-ci, cherche à les mettre en valeur et à les faire connaître autant à l’intérieur de ses frontières qu’à l’extérieur, notamment par le biais de manifestations internationales. On peut citer la Semaine nationale de la culture, biennale culturelle qui consacre les meilleurs artistes du Burkina dans différents domaines (danse, musiques, mode, peinture, sculpture, contes, cuisine, artisanat, ...). Selon le dossier de presse de la Semaine nationale de la culture pour l’année 2000, cette manifestation répond à différents objectifs dont les deux premiers sont : * La mise en exergue des différentes formes d’expressions culturelles et artistiques du patrimoine national * Le brassage des diverses nationalités qui composent le Burkina Faso en vue d’une meilleure intégration sociale. Ce qui montre la volonté de ce pays de mener ses enfants vers une cohésion nationale. Le Burkina Faso, peu industrialisé, a un artisanat très développé à vocation utilitaire. Le SIAO (Salon international de l’artisanat africain) est l’occasion d’exposer la diversité de ses réalisations qu’elles soient artisanales ou artistiques. Le Fespaco, Festival panafricain du cinéma, a fait de Ouagadougou un des pôles mondiaux du cinéma depuis les années 1970 et une tribune essentielle pour les cinéastes du continent. Par ailleurs, de nombreux festivals ponctuent l’année : jazz, théâtre et développement, musiques, etc. Ces manifestations culturelles sont proposées et organisées tant par des acteurs locaux (associations, particuliers) que le Ministère des arts et de la culture. Le Tour cycliste du Faso, aussi, est une manifestation sportive qui attire de plus en plus des cyclistes du monde entier, désireux de vivre de nouveaux challenges au sein d’un environnement différent en se frottant à la latérite du Burkina. Les masques sortent aussi à l’occasion de festivals organisés à leur intention. Les Burkinabé veulent se connaître les uns les autres et se faire connaître, à travers tout ce qui constitue leur identité. C’est ainsi que le tourisme au Burkina Faso est avant tout un tourisme de proximité, un tourisme culturel. Avant de chercher à profiter du soleil, on vient d’abord à la rencontre des Burkinabé. Et avec la tournée d’échanges culturels de septembre, l’association Dunia La Vie-Burkina a le souci de contribuer á ces rencontres en venant à votre rencontre ! |