NUMERO 1 - Premier trimestre 2003

Editorial

par Yasmina Badolo, directrice ...

 La mondialisation est un bouleversement extraordinaire pour l'humanité tout entière, car elle met à la disposition de tous les peuples, l'ensemble des connaissances acquises de l'humanité, les plus utiles et les plus riches.

Et bien que cette globalisation véhicule toujours une prédominance occidentale qui se répand dans le monde par son mode de vie et ses produits, à la fois une nécessité de dialogue culturel s'affirme progressivement en même temps qu'un désir d'égalité dans l'expression des cultures.

Le dernier thème du sommet de la francophonie au Liban n'était-il pas

" le dialogue entre les cultures " ?

La francophonie représenterait un espace de dialogue et d'expression des cultures face à l'hégémonie américaine. La francophonie serait porteuse de valeurs humanistes à l'image de la République française, " liberté, égalité et fraternité ", et ouverte à la pluralité culturelle.

L'enjeu est de taille pour éviter une américanisation des mœurs dans le monde entier et que " le coca cola ne devienne le plus petit dénominateur commun de l'humanité ".

Mais si la France réagit face à cette américanisation par le bouclier de la francophonie par exemple, les autres cultures, même les plus minoritaires n'ont-elles pas le désir, elles aussi d'acquérir une place utile et reconnue sur la scène internationale.

Ne désirent-elles pas être respectées et considérées dans leur identité ?

C'est à cela que l'association Dunia la Vie-Burkina a le désir de participer.

C'est ainsi que l'association s'est restructurée afin de se donner de véritables moyens de travailler, pour devenir un " pont empruntable " entre les cultures, et notamment en œuvrant à la promotion de la culture africaine et en organisant des échanges culturels entre la France et le Burkina Faso.

Il est en effet nécessaire d'apprendre à se connaître enfin, après tant d'années de vie commune.

En effet, voilà près de six siècles que les premiers Portugais ont foulé la terre africaine. La connaissance du continent africain qu'ont perçu les Français, depuis, ne reflétait pas la réalité. Cette connaissance était davantage motivée par une certaine vision du monde, directement héritée du siècle des Lumières et liée à des intérêts économiques justifiant l'esclavage et la colonisation.

Des siècles se sont écoulés.

L'histoire s'est écrite.

Le monde tente d'évoluer vers une mondialisation.

Aujourd'hui, ce ne sont plus seulement les politiques qui se côtoient et les liens entre nos deux continents se nouent davantage grâce au contact direct entre les hommes, des hommes égaux qui ont à apprendre des uns et des autres.

Le développement des échanges culturels contribue fortement à développer ces liens, parce qu'au cœur de l'échange culturel, il y a la rencontre et la rencontre permet de soulever les malentendus apportés par l'histoire, source de préjugés et de réflexes.

Yasmina Badolo, directrice

Date de création : 29/11/2005 @ 22:04
Dernière modification : 29/11/2005 @ 22:53
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